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Le marché du vapotage en France : un encadrement strict

On vous dit tout au sujet du marché du vapotage, en France et à l’international

L’Europe et plus particulièrement la France est soumise à la Directive européenne sur les produits du tabac (TPD), depuis 2016. À l’origine, cette directive a pour objectif de lutter contre le tabagisme et impose diverses règles aux fabricants de e-liquides. Zoom sur le marché du vapotage en France, en Europe et aux Etats-Unis.

La méthode DIY, faut-il s’en méfier ?

Ce manque d’encadrement de la commercialisation des e-liquides entraîne l’essor d’un marché extrêmement répandu, aux Etats-Unis : le « DIY » ou « Do It Yourself ». Cette pratique consiste à fabriquer soi-même son e-liquide à partir d’une base à laquelle on ajoute l’arôme et la nicotine. Le vapoteur réalise son mélange selon la dose souhaitée. Cela peut l’amener à créer un liquide avec une dose de nicotine beaucoup trop élevée. En France, la directive sur les produits du tabac (TPD) impose une restriction sur la contenance des flacons de e-liquides nicotinés. En effet, seuls les flacons de 10mL peuvent être notifiés aux autorités compétentes des États membres. Si la commercialisation des flacons d’e-liquides dans un format plus grand existe en France, elle n’en reste pas moins interdite. Elle n’est soumise à aucune réglementation.

En France, toujours dans le cadre de la TPD, la limite de nicotine autorisée est de 20mg/ml. Cela exige l’affichage d’un avertissement qui met en garde sur la dépendance. Alors que les Etats-Unis ne limitent pas le taux de nicotine. Aussi, il est obligatoire d’ajouter dans chacun des emballages une notice détaillée, nécessaires à la traçabilité des produits. Elle informera les consommateurs sur les conditions d’utilisation, contre-indications, effets indésirables et coordonnées du fabricant.

Depuis plusieurs années maintenant, Alfaliquid propose plusieurs grands formats, nommés les « shake and vape ». Une pratique différente du DIY permettant malgré tout une maîtrise du produit qui sera consommé par le vapoteur. Ce dernier a à sa disposition un flacon de 50ml sans nicotine, ainsi qu’un flacon de booster 10ml dans un taux de nicotine à 18mg/ml. Il peut aussi réaliser le mélange à partir d’une base sans nicotine de 50 ml et de deux flacons de 10ml de booster afin d’avoir un liquide final de 70mL en 6mg/mL de nicotine.

Des emballages et des méthodes de commercialisation propres à l’Europe

L’Europe, y compris la France évidemment, est soumise au règlement européen CLP (Classification Labelling Packaging) de 2008. Ce règlement impose l’interdiction pour chaque emballage de faire la promotion du produit ou d’inciter à la consommation.  En évoquant, par exemple les effets bénéfiques sur la santé, les propriétés biologiques ou avantages économiques que peut représenter la vape. De plus, il est impératif que l’emballage mentionne plusieurs informations obligatoires. La composition du e-liquide, la teneur en nicotine, les recommandations sanitaire et le pictogramme interdisant la vente aux mineurs doivent y figurer.

Aux États-Unis, il n’existe aucune réglementation en vigueur sur les emballages des produits. Pour rappel, les Etats-Unis règlementent très peu les produits de vapotage. De nombreux Etats autorisent la publicité où la composition des produits est libre et non-contrôlée.

Pas de place pour le marketing et la communication

Le marché du vapotage est très vaste, qu’il s’agisse de l’Europe ou des Etats-Unis. Cependant cette fois aussi, les deux continents ne sont pas comparables en termes de marketing. Aux USA, les industriels de la vape n’hésitent pas à user de stratégies marketing agressives. C’est par exemple le cas de Juul, un fabricant américain de cigarettes électroniques, qui a déboursé pas moins de 10 millions de dollars pour sa dernière campagne. Des publicités qui véhiculent auprès des jeunes l’idée selon laquelle le vapotage est une pratique « cool » et sans danger. L’Europe, quant à elle, ne tolère aucune négligence de la part des fabricants de cigarettes électroniques et de e-liquides. En effet la Directive Européenne sur les Produits du Tabac et la Loi Santé française de 2016 interdisent toute publicité en faveur de la vape.

Grace aux normes qui régissent ce marché, la cigarette électronique a toute sa place dans le dispositif d’arrêt du tabac en France. C’est d’ailleurs ce qu’affirment de nombreux médecins, tabacologues et addictologues, ou encore l’Institut National du Cancer à travers diverses études.

Dans un article paru en septembre 2019, l’UFC Que Choisir, a aussi affirmé qu’aucun danger n’avait été signalé en France. En effet, les liquides vendus dans les magasins spécialisés doivent être déclarés auprès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et des centres antipoison. Il en est de même pour ceux vendus dans les bureaux de tabac. C’est la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), qui effectue des contrôles. De quoi rassurer tous les vapoteurs actuels et ceux à venir…

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